Histoire de Cranves-Sales

La commune de Cranves-Sales située au flanc du massif des Voirons fait partie de la grande agglomération Annemasse-Genève dont elle bénéficie des infrastructures (aéroports, TGV, Autoroute Blanche…) et des équipements (hôpitaux, cliniques, musées, lycées, collèges…).

Sa position géographique au cœur du département met à portée de main Genève et le lac Léman, l’Italie par le tunnel du Mont Blanc et toutes les stations touristiques (Annecy, Evian, Thonon…) ou de sports d’hiver (Morzine-Avoriaz, les Gets, Flaine et le Grand Massif…). Comptant plus de 7000 habitants sur un territoire de 1361 hectares qui s’étage de 445 m d’altitude au bord de la rivière de la Menoge à 1457 m au sommet du massif des Voirons, Cranves-Sales a un caractère essentiellement résidentiel qui allie les charmes de la campagne à ceux de la ville toute proche.

La commune offre une vie associative très riche, deux groupes scolaires (maternelles et élémentaires), un collège, des commerces et services de proximité.

Le jumelage entre les communes de Cranves-Sales et de Torella Dei Lombardi en Italie, a commencé en 1985. À compter de cette date, de nombreux échanges se sont succédés : entre les municipalités, les syndicats d’initiative, les habitants.

Le protocole d’accord officialisant ce jumelage est intervenu en 2003. Il a été signé par les Maires des deux communes, dans le but de développer les échanges culturels, linguistiques et économiques entre les deux communes.

Depuis l’officialisation de ce jumelage en 2003, des échanges ont régulièrement lieu entre les habitants des deux communes.

L’origine du nom de Cranves-Sales remonte au Celtique, voir au ligure : Cranava ou Cranavis, qui se décompose de « caran » (chêne) et en « ava » (eau), signifiant ainsi le « torrent des chênes ». Quant au nom de Sales, il peut renvoyer au germanique « sala » qui signifie lieu habité, un domaine.

Territoire historique, Cranves-Sales a vu se succéder des vagues de peuplements venues du plateau suisse par Genève, des montagnes du Valais, du Sud de la France par la Vallée du Rhône. Il n’en reste malheureusement pas de témoignage si ce n’est le souvenir d’un dolmen démoli en 1863 et dont on ne connaît que l’emplacement approximatif : entre le chef-lieu et La Bergue. À noter qu’un édifice similaire « le dolmen de la Cave aux fées » existe encore aujourd’hui à St Cergues, commune limitrophe de Cranves-Sales au niveau du hameau de Cabouet.

Cranves était le point de départ de deux aqueducs romains de 11 km de longueur pouvant débiter environ 6000 litres d’eau à la minute et alimentant la cité de Genève depuis les sources captées au lieu-dit ” Les Fontaines ” proche du centre du village actuel.

Un carrefour de voies de communication et les travaux de captage des eaux expliqueraient une romanisation importante des lieux avec la présence d’un vicus (quartier urbain) à Cranves et d’une villa (domaine rural) à Sales, ce qui explique peut-être l’origine de la division administrative qui a perduré jusqu’au début du XIX° siècle.

Cranves-Sales résulte de la fusion en 1801 de deux communes civiles, elles-mêmes issues de deux paroisses celles de :

– Cranves au sud, dont le plus vieux document connu, l’acte de cession de terrains par l’évêque de Grenoble au comte de Genève, date des environs de l’an mil, et dont l’église placée sous la protection de Notre Dame en 1541 est dédiée depuis 1606 à Saint Jean-Baptiste,

– Sales au nord, citée en 1317 dans un acte du dauphin Hugues, seigneur du Faucigny et dont l’église était placée sous la protection des saints francs-comtois Ferréol et Ferjeux.

En 1803 les deux paroisses Cranves et Sales fusionnent à leur tour. Les hameaux de Rosses et Cabouet nord font partie de la nouvelle paroisse de Cranves-Sales depuis la période révolutionnaire, mais continueront à appartenir à la commune de Monthoux puis de Vétraz-Monthoux jusqu’en 1868, date à laquelle le décret impérial du 29 janvier les rattache définitivement à la commune de Cranves-Sales.

Avant 1980 Cranves-Sales était une commune essentiellement agricole. Pendant longtemps, elle a tenu une place importante parmi les communes viticoles du Faucigny et ceci jusqu’à la crise du phylloxera qui a dévasté le vignoble à partir de 1890.